Doutes et diagnostic
Autisme
Les premiers doutes
Avant tout il y a un enfant
La naissance d’un enfant comporte toujours une part de risque. Des complications inattendues peuvent survenir à n’importe quel moment d’une grossesse ou d’un accouchement. Il n’y a jamais de certitude que tout se passera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Avec les avancées médicales et scientifiques, de plus en plus de parents apprennent très tôt, parfois même avant la naissance, que leur enfant est handicapé ou atteint d’une maladie grave. Avec l’autisme , il en va autrement .
Grossesse et accouchement sont choses du passé et l’enfant est déjà bien présent dans la famille lorsque des comportements inhabituels commencent à se manifester. Même si au départ on refuse de l’admettre, ces particularités deviennent de plus en plus troublantes avec le temps.
Les parents commencent à observer des différences importantes entre le comportement de leur tout-petit et celui des autres enfants de son âge.
Les doutes se font de plus en plus présents, même si les parents tentent de trouver des raisons pour justifier les comportements observées : l’enfant est fatigué, il n’a pas besoin de parler parce qu’on le comprend trop bien, etc. Parfois l’entourage tient ce même discours pour faire taire les doutes.
Vient le moment où l’inquiétude s’ajoute aux doutes et les parents voudront savoir pourquoi leur tout-petit est si différent. Si certains préfèrent ne pas en savoir trop, plusieurs au contraire feront des recherches intenses pour comprendre ce qui se passe. Où s’informer? À qui demander? Assez rapidement, les parents entendront parler de l’autisme et des troubles envahissants du développement. Alors ils pourront chercher de l’information , soit du côté d’une association ou sur les sites Internet dont celui d’Autisme58.
Les parents ,les premiers observateurs
Les parents sont généralement les premiers à observer des comportements atypiques chez leur enfant ou leur adolescent. le mot autisme vous vient en tête.
Si vous avez un doute, le premier réflexe à avoir est d’aller consulter votre médecin de famille ou un pédiatre porte d’entrée pour obtenir une évaluation diagnostique.
Il est important que les parents se préparent au processus d’évaluation de leur enfant. Ils devront répondre à une série de questions et faire part de leurs observations au médecin. Leurs observations sont essentielles puisqu’elles guideront le médecin dans son analyse.
Le diagnostic
obtenir rapidement un diagnostic pourquoi?
1 – mettre en place au plus vite une prise en charge éducative
2- tout faire pour maintenir son enfant autant que possible à l’école ordinaire, si besoin avec une aide (AVS).
3- se former, s’informer, pour aider son enfant au quotidien.
4 – rejoindre une association locale pour échanger avec d’autres parents concernés.
L’annonce du diagnostic: un choc inévitable
Vous venez de vivre l’annonce du diagnostic concernant votre enfant et vous ressentez une multitude d’émotions. Même si chaque individu vit cet événement à sa manière, avoir un enfant différent exige de faire le deuil de l’enfant que l’on voulait parfait.
Les parents sont très souvent affectés par l’annonce d’un diagnostic d’autisme ou d’un trouble envahissant du développement, comme pour tout autre handicap. Quel que soit l’âge de l’enfant au moment où le diagnostic est prononcé, ils vivent un sentiment d’échec; celui de ne pas avoir conçu un enfant «normal», en bonne santé. Plusieurs se sentent responsables du handicap de leur enfant. Cependant, malgré la difficile situation à laquelle sont confrontés les parents, l’enfant a besoin d’être reconnu et accepté pour bien se développer. Comprendre de quoi il souffre permet aux parents de voir diminuer leur sentiment de culpabilité et de mieux faire face à la situation.
L’attitude parentale est aussi fortement influencée par la manière dont la société perçoit la différence, le « hors norme ». Un enfant avec autisme est tellement différent qu’il peut susciter de l’inquiétude dans son milieu; c’est la peur de l’inconnu et de la différence. Parce qu’il bouscule parfois les conventions sociales, il arrive qu’il provoque un malaise chez les autres.
Certains parents s’investissent dans les soins à leur enfant de manière excessive. Ce peut être pour eux une façon de se déculpabiliser : ils font l’impossible pour que leur enfant «guérisse», pour qu’un enfant imaginaire remplace l’enfant réel.
D’autres parents, incapables d’accepter l’enfant réel, fuient la réalité dans un réflexe de protection. Ces réactions peuvent souvent être transitoires. Les parents et leur entourage traversent, chacun à leur rythme, les étapes du deuil de l’enfant idéal .
vous n’êtes ni responsable, ni coupable.
L’autisme ne requiert ni psychothérapie familiale, ni cure analytique de votre enfant, ni introspection dans votre histoire familiale…
Pourtant, ce type d’interventions demeure encore majoritaires en France .